Una strana composizione, di grande forza espressiva, folle e irriverente, rimasta a riposare nell'atelier di un artista, ormai scomparso, sin dall'inizio degli anni '60. Guazza a tempera su tela, che non solo ricorda l'espressività del Gruppo COBRA (dalle iniziali di Copenaghen, Bruxelles, Amsterdam) ma lo riporta scritto nella tela stessa, al lato della figura mostruosa.
Al retro una scritta, tracciata di getto, "Gallerie Apollo", la storica galleria di Bruxelles che divenne la portavoce del movimento. E poi un'altra scritta non identificata. Il tutto trattato con una mano leggera, in pochi tratti, decisamente anticonvenzionale, realizzata almeno per quanto riguarda tela di supporto e invecchiamento intorno agli anni '50.
Solo questo per identificare un autore che, proprio per la natura del gruppo, è difficile da identificare: Christian Dotremont, Joseph Noiret, Karel Appel, Constant, Corneille, Asger Jorn, Pierre Alechinsky. E poi ancora Gaston Bertrand, Louis Van Lint, Marc Mendelson, Anne Bonnet, Jan Cox. Qualcuno ha qualche idea?
Pendant les années de la seconde guerre mondiale et les années d'après-guerre la Galerie « Apollo » fut sans aucun doute le chef de file incontesté : pendant une décennie ( de 1941 à 1951 ) la galerie était au cœur du combat mené par un groupe de jeunes artistes voulant se libérer de la peinture de papa et ceci grâce à son créateur, l'historien et critique d'art Robert Delevoy qui la dirigeait de main de maître pendant une période des plus désastreuses dans l'histoire de notre pays.
Delevoy était un homme hors du commun. Personnalité passionnée et passionnant, doué d'un sens de l'organisation exceptionnel, ayant le goût du risque et de l'aventure intellectuel, il se dévoua corps et âme à son idéal : créer un lien de contacts et d'échanges entre peintres, critiques, collectionneurs et amateurs d'art.».
La première exposition du groupe eut lieu au Palais des Beaux-Arts dirigé par Robert Giron. Après, la galerie Apollo devient le port d'attache des salons Apport. Grâce aux activités d'Apport, les jeunes loups comme Gaston Bertrand, Louis Van Lint, Marc Mendelson, Anne Bonnet, Jan Cox et d'autres ont pu se développer pleinement.
Les expositions Apport avaient un succès fou. En temps de guerre où l'activité artistique était réduit au minimum, le public bruxellois, assoiffé de culture, s'empressait de participer à ces événements à tel point que le couple Delevoy connut des moments d'angoisse, craignant que la galerie s'écroule sous le poids de la foule !
Ne disposant pas de ressources financières, le jeune directeur ( 27 ans ! ) et son épouse cherchaient par tous les moyens à faire vivre Apollo : ventes publiques, expertises, vente d'ouvrages sur les beaux-arts etc.. Il fallait un sacré courage, une énergie sans bornes et une passion dévorante pour prendre le risque d'ouvrir un « centre d'art vivant » en pleine guerre.
Delevoy choisissait ses artistes lui-même. Son choix fut résolument d'avant-garde et se démarquait totalement de l' art académique. Il menait une croisade contre tout ce qui relevait de l'art scélérosé, l'art des grands « Salons » et des « Prix Officiels ». Il défendait un art plus libre, plus spontané, plus personnel, plus vivant.
C'est ainsi que des artistes confirmés comme Ensor, Brusselmans et Van de Woestijne alternaient avec des nouveaux venus comme Bertrand, Mendelson, Van Lint et d'autres.
Chemin faisant, la galerie devint un véritable laboratoire de jeunes talents.
L'occupation allemande ne voyait pas d'un bon œil l'activité effervescente de la jeune galerie et ne manquait pas de qualifier d'art dégénéré certaines toiles accrochées aux cimaises.
Pour faire connaître l'œuvre de ses protégés, Robert Delevoy avait lancé sa revue Apollo. L'éditorial du premier numéro de la revue Apollo contenait le crédo de son auteur : « une mission – plus – un devoir s'impose de combler un vide béant douloureusement - vide créé par l'anémie des musées, la carence des grandes expositions d'art, la disparition presque totale des revues culturelles - celui d'apporter à une élite expectante, quelques substance spirituelle, qui puisse lui permettre, au moins quelques instants « de s'évader ». D'éminents spécialistes tels que Paul Fierens, Paul et Luc Hasaerts, Charels De Mayer e.a. collaboraient à la revue, tandis que Robert Delevoy choisit le pseudonyme de Paul Disons pour commenter les expositions. Plusieurs monographies consacrées aux artistes voyaient le jour ainsi qu'un Agenda de la vie culturelle à Bruxelles.
Des conférences, des récitals de poésie, des soirées théâtrales et musicales, des matinées enfantines etc.. complétaient les activités éducatives du « centre d'art vivant », rompant la monotonie de la vie quotidienne sous le régime allemand. Les efforts de la galerie donnaient un nouvel essor aux arts plastiques et résultaient dans la création en date du 3 juillet 1945 de «La Jeune Peinture Belge», un mouvement artistique majeur dans l'histoire de l'art de notre pays. Dans l'esprit de son promoteur, les expositions de la Jeune Peinture Belge devaient regrouper « les tendances picturales les plus valables et les plus authentiquement vivantes et réaffirmer ainsi sa volonté de se battre pour les valeurs d'une peinture nouvelle ».
Delevoy dans sa qualité de secrétaire de « La Jeune Peinture Belge », nouait des relations avec la Galerie de France à Paris, lieu d'avant-garde si l'en fut. C'est ainsi que nos jeunes artistes, non encore consacrés, furent présentés à un public international. Des expositions à Buenos-Aires, Stockholm, Zürich, Bordeaux, Le Caire se succédaient à un rythme vertigineux. A côté des membres-fondateurs de la Jeune Peinture Belge (Bertrand, Bonnet, Mendelson, Van Lint, Quinet, Cox, Anthoons, Barbaix, Godderis, Mahy, Pry, Slabbinck ) des nouveaux-venus comme Pierre Alechinsky ( à peine 21 ans ), Jean Milo, Antoine Mortier, Apollo fut une véritable base de lancement pour tous ces jeunes qui se voyaient propulsés dans le monde de l'art et qui pour la plupart ont réussi à s'y faire un nom.
Après les années Jeune Peinture ( 1948 ), Robert Delevoy continue son action en faveur des jeunes artistes belges et étrangers. A partir de 1949, Apollo met ses cimaises à la disposition du groupe « Cobra » et accueille les mouvements d'art abstrait permettant ainsi aux nouvelles tendances de se manifester. Quand on sait que des artistes renommés comme Picabia, Herbin, Buffet ont eu leur première exposition individuelle en Belgique dans la galerie de la place St Gudule, on se rend compte qu'Apollo fut pendant dix ans un passage incontournable pour tous ceux qui voulaient rompre avec le passé en se tournant résolument vers un art nouveau.
Delevoy était un homme hors du commun. Personnalité passionnée et passionnant, doué d'un sens de l'organisation exceptionnel, ayant le goût du risque et de l'aventure intellectuel, il se dévoua corps et âme à son idéal : créer un lien de contacts et d'échanges entre peintres, critiques, collectionneurs et amateurs d'art.».
La première exposition du groupe eut lieu au Palais des Beaux-Arts dirigé par Robert Giron. Après, la galerie Apollo devient le port d'attache des salons Apport. Grâce aux activités d'Apport, les jeunes loups comme Gaston Bertrand, Louis Van Lint, Marc Mendelson, Anne Bonnet, Jan Cox et d'autres ont pu se développer pleinement.
Les expositions Apport avaient un succès fou. En temps de guerre où l'activité artistique était réduit au minimum, le public bruxellois, assoiffé de culture, s'empressait de participer à ces événements à tel point que le couple Delevoy connut des moments d'angoisse, craignant que la galerie s'écroule sous le poids de la foule !
Ne disposant pas de ressources financières, le jeune directeur ( 27 ans ! ) et son épouse cherchaient par tous les moyens à faire vivre Apollo : ventes publiques, expertises, vente d'ouvrages sur les beaux-arts etc.. Il fallait un sacré courage, une énergie sans bornes et une passion dévorante pour prendre le risque d'ouvrir un « centre d'art vivant » en pleine guerre.
Delevoy choisissait ses artistes lui-même. Son choix fut résolument d'avant-garde et se démarquait totalement de l' art académique. Il menait une croisade contre tout ce qui relevait de l'art scélérosé, l'art des grands « Salons » et des « Prix Officiels ». Il défendait un art plus libre, plus spontané, plus personnel, plus vivant.
C'est ainsi que des artistes confirmés comme Ensor, Brusselmans et Van de Woestijne alternaient avec des nouveaux venus comme Bertrand, Mendelson, Van Lint et d'autres.
Chemin faisant, la galerie devint un véritable laboratoire de jeunes talents.
L'occupation allemande ne voyait pas d'un bon œil l'activité effervescente de la jeune galerie et ne manquait pas de qualifier d'art dégénéré certaines toiles accrochées aux cimaises.
Pour faire connaître l'œuvre de ses protégés, Robert Delevoy avait lancé sa revue Apollo. L'éditorial du premier numéro de la revue Apollo contenait le crédo de son auteur : « une mission – plus – un devoir s'impose de combler un vide béant douloureusement - vide créé par l'anémie des musées, la carence des grandes expositions d'art, la disparition presque totale des revues culturelles - celui d'apporter à une élite expectante, quelques substance spirituelle, qui puisse lui permettre, au moins quelques instants « de s'évader ». D'éminents spécialistes tels que Paul Fierens, Paul et Luc Hasaerts, Charels De Mayer e.a. collaboraient à la revue, tandis que Robert Delevoy choisit le pseudonyme de Paul Disons pour commenter les expositions. Plusieurs monographies consacrées aux artistes voyaient le jour ainsi qu'un Agenda de la vie culturelle à Bruxelles.
Des conférences, des récitals de poésie, des soirées théâtrales et musicales, des matinées enfantines etc.. complétaient les activités éducatives du « centre d'art vivant », rompant la monotonie de la vie quotidienne sous le régime allemand. Les efforts de la galerie donnaient un nouvel essor aux arts plastiques et résultaient dans la création en date du 3 juillet 1945 de «La Jeune Peinture Belge», un mouvement artistique majeur dans l'histoire de l'art de notre pays. Dans l'esprit de son promoteur, les expositions de la Jeune Peinture Belge devaient regrouper « les tendances picturales les plus valables et les plus authentiquement vivantes et réaffirmer ainsi sa volonté de se battre pour les valeurs d'une peinture nouvelle ».
Delevoy dans sa qualité de secrétaire de « La Jeune Peinture Belge », nouait des relations avec la Galerie de France à Paris, lieu d'avant-garde si l'en fut. C'est ainsi que nos jeunes artistes, non encore consacrés, furent présentés à un public international. Des expositions à Buenos-Aires, Stockholm, Zürich, Bordeaux, Le Caire se succédaient à un rythme vertigineux. A côté des membres-fondateurs de la Jeune Peinture Belge (Bertrand, Bonnet, Mendelson, Van Lint, Quinet, Cox, Anthoons, Barbaix, Godderis, Mahy, Pry, Slabbinck ) des nouveaux-venus comme Pierre Alechinsky ( à peine 21 ans ), Jean Milo, Antoine Mortier, Apollo fut une véritable base de lancement pour tous ces jeunes qui se voyaient propulsés dans le monde de l'art et qui pour la plupart ont réussi à s'y faire un nom.
Après les années Jeune Peinture ( 1948 ), Robert Delevoy continue son action en faveur des jeunes artistes belges et étrangers. A partir de 1949, Apollo met ses cimaises à la disposition du groupe « Cobra » et accueille les mouvements d'art abstrait permettant ainsi aux nouvelles tendances de se manifester. Quand on sait que des artistes renommés comme Picabia, Herbin, Buffet ont eu leur première exposition individuelle en Belgique dans la galerie de la place St Gudule, on se rend compte qu'Apollo fut pendant dix ans un passage incontournable pour tous ceux qui voulaient rompre avec le passé en se tournant résolument vers un art nouveau.
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